mardi 19 août 2014

Le tour du Galibier

C'était il y a 9 ans maintenant, Paul (mon père), Yanick (un super pote de fac) et moi même nous faisions ce très joli tour du Massif du Galibier.

Paul, sur le banc magique, en 2005
Cet été je tenais à refaire cette rude mais très belle rando, seulement la météo n'était pas vraiment très engageante, et à 2600 m d'altitude, mieux vaut être prudent. Finalement on a trouvé le bon créneau, Paul et moi (Yanick n'étant pas de la partie cette fois) pour boucler cette sortie de 35 km et presque 1900 m de dénivelé.

Moi même dans un joli passage avant le col de la  Ponsonnière
Nous partons donc vers 7h de Romans sur Isère pour atteindre le point de départ de la rando, au Pont de l'Alpe (le Lauzet), en bas du col du Lautaret. Choix judicieux, car la fois d'avant nous étions parti d'un peu plus haut ce qui nous laissait une pénible remontée sur la départementale pour la fin.
On sort tout le matos de la voiture, le soleil se lève pile à ce moment la pour éclairer notre emplacement, ce qui nous conforte sur notre choix vestimentaire : il fera frais mais supportable !
Paul admire le paysage avant le départ, faut dire qu'on en a toujours plein la vue dans ce coin
Paul et moi sur la route avant notre départ, il fait frais mais ça devrait le faire
la vue de la Meije depuis le parking du départ
Après avoir bourré nos sandwichs dans nos sacs à dos, on est prêt !
On commence donc par remonter la départementale en direction du col du Lautaret. Les voitures passent à toute vitesse alors que le décor est somptueux. Curieusement on ne se fait pas doubler par des cyclistes de route, ça va on doit avoir un bon rythme alors !
Assez rapidement, après le gîte d'étape des Sestrières, on attaque l'ancienne route du col du Galibier qui a été dégoudronnée. C'est un grand champ à vaches. On croise des gens débutants en VTT qui descendent la piste pas très rassurés, en fait ils se font déposer au col en voiture...
La fin de la montée se fait sur la route goudronnée, on arrive au col où on retrouve l'habituelle foule qui s'arrête pour prendre la pose, un pied en Savoie, un pied en Hautes Alpes. Déjà 900m de dénivelé d'avalé pour nous !

La montée sur la départementale avant le col du Lautaret
la vue sur la Meije nous enchante
Selfie meuh !
la vue sur la vallée en direction de Briançon
Paul grimpe toujours sans difficulté, comment fait t-il ?
Selfie Meije
Paul sur la route du Galibier
une petite copine fait son apparition au détour de la route
La photo sur ce banc est un passage obligatoire pour nous !
Faut dire qu'il a de la gueule ce banc !
On pourrait rester la des heures

Les 900 premiers mètres de dénivelé commencent à peser un peu sur le bonhomme, mais on garde le sourire
On laisse l'ancienne route dégoudronnée pour finir sur la nouvelle, sans couper par le tunnel, hé ho quand même hein !
2642 m, on est au col, on a déjà basculé tous les deux en Savoie, sauf le bras gauche de Paul qui traîne en Hautes Alpes.
Et si on regarde au nord, on voit ce cher Mont Blanc, jamais très loin
Le team Lespierres
Panorama du col, un peu tout déformé
La suite est moins drôle, Paul attaque la descente, il y a un peu de route qui file à toute vitesse pour avant de requitter le goudron. Je traîne pour faire une dernière photo, je le vois au loin, alors j'appuie sur les pédales, et je prends très vite de la vitesse. Une grosse dame sort de sa voiture sans même me regarder, traverse devant moi, je me dis que pas de problème je peux encore passer entre elle et sa voiture, seulement elle fait brusquement demi-tour et me coupe définitivement la route, je ne peux plus rien faire d'autre que freiner très très fort, mais c'est trop tard, elle me coince complètement, mon guidon s'arrête dans se bourrelets et je fini en vol plané sur quelques mètres. Le choc sur le bitume est rude, je me relève immédiatement et ramasse mon vélo (ouf il n'a rien) mais je n'arrive plus à parler, j'ai mal aux côtes et au bras. Je regarde l'état de l'imprudente, elle n'a rien et sourit bêtement, pas un mot d'excuse de sa part (certes j'allais vite, mais elle a traversé sans même regarder). Je repart vite rejoindre Paul qui commence à s'inquiéter de pas me voir, j'ai mal mais je me dis que ça devrait passer et je le rassure (même si ça tire un peu partout).
On descend beaucoup en coupant en partie à travers champ pour arriver à Plan Lachat, au départ de la grosse montée des Rochilles.
Cette montée est rude, sur une piste aux cailloux blancs éblouissants, on dépasse midi, j'ai pas du tout envie de m'arrêter, j'ai besoin de rouler pour évacuer la douleur.
Petit tour du propriétaire pour voir les bobos, bilan un sac tout pété...
... un coude un peu griffé, mais surtout une grosse douleur au poignet
Un mini pet sur le genou, mais un énorme bleu sur la hanche, et une grosse douleur aux côtes
Après le col du Galibier on coupe à travers champ, sans suivre de sentier en particulier pour rejoindre la montée au col des Rochilles
les très belles Aiguilels d'Arve en face de nous
Cette montée est bien rude et longue !
Finalement on se pose à l'abri du vent, qui se lève un peu, au refuge des Rochilles, quelques mètres avant le col de la Paré. On invite des randonneurs sympathique à s'asseoir à côté de nous, dos au mur du refuge, car c'est le seul endroit abrité !
Si la pause nous fait du bien, un sandwich vache-qui-rit-jambon et une tablette de chocolat, en me refroidissant j'ai bien mal partout. Repartir me demande de puiser un peu dans mes ressources. Je galère pas mal jusqu'au Col des Rochilles où je retrouve un peu la santé.
Faut dire que la vue est magnifique, le lac du Grand Ban est superbe.

Lac du Grand Ban, Rochilles
Mais c'est pas fini, il faut continuer à monter jusqu'au col des Cerces, où les randonneurs deviennent encore plus nombreux (mais pas les vttistes !).
Du col une joli petite descente à flanc de montagne nous détend un peu, on arrive très rapidement au mignon lac des Cerces, dans une ambiance très cool, il y a des tentes dressées, des enfants qui jouent, une belle animation quoi !
le lac des Cerces

Un randonneur nous prend en photo et s'éclate avec mon appareil...

....Hop je zoome un peu...

... et hop je dézoome !

Bon je dois plus être très frais, mes panoramas sont catastrophiques !
Mon on ne s'attarde pas, il nous reste de la route et du dénivelé pour atteindre le col de la Ponsonnière. Si pédaler commence à user un peu, le paysage est tellement beau et le coin plus sauvage (on ne croise presque personne sur ce tronçon et on fait l'admiration des rares randonneurs). On a bien le sentiment de rouler en altitude, le sentier est étroit avec des passages caillouteux, il surplombe un profond vallon. Quand on arrive au col on se sent plus légers, car on sait qu'on a quasiment fini de grimper, le compter affiche 1896m de D+, tu m'étonnes qu'on soit un peu fatigué !
Encore une fois le paysage est sublime, les petits massifs qui nous entourent sont tous très beaux avec des couleurs variables incroyables. Par ci par là, des tout petits lacs bleu électrique ponctuent le paysage.

le gros massif du Galibier et les Aiguilles d'Arve
Selfie Cerces
Un passage magnifique pour rejoindre le col de la Ponsonnière
C'est pas de la glace, mais bien de la roche
les couleurs verdâtre et rougeâtre rendaient mieux en vrai

Dans la montée, je voyais mon père, Paul, 65 ans, 200 m devant moi, en train de pédaler comme un chamois (oui enfin quand on est fatigué on fait ce qu'on peut pour les comparaisons) et je me disais que j'étais bien heureux de partager ce moment avec lui

Au col de la Ponsonnière s'ouvre un nouveau paysage vraiment sublime
Après un passage délicat pour resdescendre du col on fait une "popause" bien méritée. Faut dire qu'on a bien pédalé jusqu'à présent et qu'on est pas pressé par le temps. Le vent s'est calmé, le ciel est dégagé, on voit des montagnes toutes plus belles les unes que les autres : Roche Colombe, Arêtes de la Bruyère, Aiguille du Lauzet et autre Tête de la Cassille,...

Paul, mi-homme, mi-Dieu.
la pause est appréciée à sa juste valeur
La Tête de la Cassille et le Grand Lac (qui est plutôt petit en fait)
Faire du VTT dans un cadre pareil, c'est le bonheur !

Tête de la Cassille, une très très belle montagne aux couleurs somptueuses, juste derrière c'est la vallée de Névache
 La suite de la descente est facile mais avec des passages bloquants qui obligent à descendre du vélo, notamment un passage très sympathique dans un torrent.
On essaye de rester bien vigilant tout de même, car nous avons Paul et moi des souvenirs de chutes dans cette dernière partie.
Par la suite la descente devient franchement technique, enfin surtout avec la fatigue, pour finalement devenir franchement roulante jusqu'au Pont de l'Alpe.

Une partie facile de la descente (profitons en !)
Moi devant le Grand Lac
et encore moi devant les Arêtes de la Bruyère
Encore la Tête de la Cassille
les Ecrins dégun (comme on dit à Marseille)
Peut être le col du Chardonnet à gauche, mais je suis plus certain. En tout cas les Ecrins au loin.
Le torrent du Rif sur la toute fin de la rando, et Roche Robert au loin à gauche
 Après une petite confusion de ma part sur la toute fin de la descente nous arrivons avec plaisir à la voiture, car mine de rien on en a plein les jambes.
Dès que je me refroidis la douleur au poignet et à la hanche remonte en flèche, et j'ai hâte de rentrer à la maison. Cela dit le retour en voiture est quand même joli, les nuages bourgeonnent derrière la Meije, et les lumières du soir éclairent le massif du Galibier dont on vient de faire le tour.
Même si j'ai pris moins de plaisir dans la descente que la dernière fois à cause de ma chute, ce tour reste superbe car les paysages sont vraiment extra. Et puis partager ça avec son père, c'est magique.

On fait semblant d'être encore frais...
On s'arrête sur la route du retour pour quelques photos souvenir
D'ici (au col du Lautaret) on peut voir une partie de notre circuit
En zoomant un peu on devine le col du Galibier
et pour finir la vidéo :

7 commentaires:

  1. Quel fabuleux CR dans des paysages magiques.
    Encore une fois tu nous fais rêver et j’espère que ta chute est sans conséquence .
    bon rétablissement Lewis et BRAVO A TOUS LES 2 mais Surtout a PAUL

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    1. Merci Dany ! J'ai encore quelques douleurs de la chute, j'ai filmé ça mais j'hésite à mettre ça sur youtube, ça me plait pas trop de voir ça...
      Enfin bon il reste les belles images qu'on a eu toute la journée et ce super moment passé tous les deux. Oui ce serait à faire avec plein de xvttistes, ce serait génial ! (mais un poil compliqué à organiser quand même...)

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  2. Trop beau votre tour à tous les niveaux:complicité,relation pére fils,performance physique et intellectuelle pour tout gérer....ect

    Et pour la Haute Alpine que je suis,découverte de paysages superbes et retrouvailles avec d'autres vues connues et toujours ce ciel bleu magique et majestueux! Félicitations et merci pour ce moment super .Bon rétablissement au fils .Bises à Paul .Laure de ST Marcel

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    1. Merci Laure de St Marcel !
      Oui oh ça reste plus physique que intellectuel, je pense même que le cerveau doit se déconnecter un peu, ou en tout cas fonctionner différemment. En tout cas quand je roule j'ai jamais de pensées parasites. Et même dans les moments un peu dur, où j'ai l'impression que ça n'en fini pas de monter, je repense aux sages paroles de Paul qui m'avait dit que même ces moments la sont de supers moments qu'il faut apprécier.

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  3. Superbes images Lewis, compte rendu au top ! Je suis jaloux de tes qualités pour le montage vidéo :)

    Par contre concernant ta chute tu aurais du consulter immédiatement car ça peux être beaucoup plus grave que cela ne parait et avoir des conséquences sur le long termes.....

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    1. Merci ! ha faut pas être jaloux, rien de compliqué en fait, faut juste y passer le temps qu'il faut. Celui ci était complexe à monter car on avait bcp de rushs et donc ça prend du temps de trouver le moment sympa à garder.

      Tu as raison pour l'accident, c'est une mauvaise habitude que je devrais essayer de perdre...

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  4. Super compte-rendu et vidéo ! Je connais bien une partie de cette randonnée à pied mais jamais fait à VTT donc il n'y a plus qu'à :) Félicitations à Paul !

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